Épilogue sur la bienveillance
Réflexions et actualités

Un mot en vogue surexploité

Il est "LE" mot star du moment, on l'entend partout et il s'insère dans chaque conversation: "faire preuve de bienveillance" est devenue la signature des marques employeurs et à ma grande surprise, de celles qui ne sont pourtant pas toujours reconnues pour leur vocation initiale tournée vers la préoccupation de l'humain.

À ce titre, il est intéressant de revenir sur sa définition initiale: "Disposition d'esprit inclinant à la compréhension, à l'indulgence envers autrui"

Quelles dispositions d'esprit inclinant à la compréhension sont réellement prises par les employeurs en ces temps d'imprévisible et de survie? et cela à l'issue d'une crise majeure dont la reprise s'est effectuée avec la même violence que sa venue? je me questionne…

Au fil des accompagnements en coaching, je remarque que l'impact d'un changement de situation professionnelle désiré ou non désiré par le salarié n'est pas tant lié à l'acte (d'un licenciement, d'une démission, d'une réduction de salaire, d'un poste qui finalement, n'est pas proposé) mais à l'intention réelle de cet acte, surtout si il est sous couvert d'une bienveillance faussement déclarée.

Bienveillance et confrontation

Je note souvent une absence de transparence volontaire ou involontaire, dans l'énoncé de la raison du changement et cela en amont du changement de situation professionnelle.

On ose pas dire la raison véritable qui motive le changement. Difficile de ne pas se mentir et encore plus d'aller confronter l'autre.

Oser confronter un sujet avec sincérité est un vrai sujet de difficulté

Voici quelques astuces pour oser confronter:

  • Confronter n'est pas affronter: l'intention se veut obligatoirement constructive
  • Ne présupposez pas la réaction de l'autre: vous n'en savez rien. Soyez au présent, ancré/e dans votre intention d'aborder le sujet qui vous importe.
  • S'assurer que le moment est opportun pour la personne à qui vous souhaitez vous adresser
  • Lui demander si il/elle est prêt pour entendre ce que vous avez à poser.
  • Poser votre intention en exprimant un besoin: j'ai besoin de vous parler de…, j'ai besoin de poser tel sujet…
  • Accueillir la réaction de l'autre: on ne contrôle pas l'autre et souvent sa réaction peut être totalement opposée à ce à quoi on s'attendait, en positif ou pas.

Laissez l'autre vivre ce que vous lui posez. Une forte réaction est la traduction d'une émotion.

À s'appliquer d'abord à soi-même

Dans la mission d'éclairer l'intention qu'est celle de Clairformances, j'aurais envie de dire que la bienveillance commence par celle que l'on s'attribue à soi-même.

Dans nos métiers de l'hôtellerie, les dirigeants prennent beaucoup à leur charge, surtout leurs équipes, au dépend souvent de prendre soin d'eux.ar intention réelle, j'entends la capacité de l'employeur à dire les vraies raisons d'une rupture.

— Valérie BISCH.

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